Jérôme Marsac : président de cybergun

[M@D_Doc]

En lisant le dernier numéro de "management", je suis tombé sur un article sur ce cher personnage tant adulé des foules (ironie inside)
Bref, voilà l'article :

A le voir empêtré avec le fusil d'assaut que le photographe lui a collé entre les mains pour la pose, on devine que le patron de Cybergun n'est pas le premier utilisateur de ses produits. Il avoue d'ailleurs n'avoir jamais tiré de sa vie, prenant même plaisir à raconter comment il a échappé au_ service militaire... Bref, avec son air innocent et sa dégaine de dernier de la classe en gymnastique, Jérôme Marsac ne correspond pas au stéréotype du fanatique de la 22 long rifle. En as de l'argumentaire commercial, il a vite fait de transformer cette faille en atout :"c'est mieux ainsi. Si j'avais été passionné, j'aurais peut-être été frustré de vendre de simples répliques...." Car ses M16 et ses Famas sont aux armes à feu ce que le Canada Dry est à l'alcool : du toc.

Réseau mondial. En quinze ans, Cybergun s'est imposé comme le leader mondial du marché des copies d'armes sous licence. Un secteur peu connu qui va du jouet en plastique coloré destiné aux enfants aux produits haut de gamme pour collectionneurs. Entre ces deux extrêmes, on trouve une pléthore de pistolets, de pistolets-mitrailleurs et de fusils. Un arsenal souvent si bien imité qu'il sert à commettre 50% des petits braquages en France, révélait cette année un rapport parlementaire. Quand elles ne sont pas employées à de noirs desseins, ces armes pour rire sont utilisées - tout à fait légalement - par des adeptes de "l'air soft". Apparue au Japon dans les années 1970, cette activité consiste à jouer à la guerre en se tirant dessus, non pas au moyen de billes de peinture comme au paint-ball, mais à coups de billes en plastique. Ciblant environ 50000 pratiquants en France, le marché de l'air soft reste très désorganisé, éparpillé entre une myriade de fabricants asiatiques, grossistes et distributeurs de tous poils. Avec ses 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, ses boutiques en propre, ses acquisitions successives de concurrents et son réseau mondial, Cybergun y règne donc en maître.

Propriété intellectuelle. Très tôt, Jérôme Marsac a vu dans ces joujoux "politiquement incorrects" une mine d'or. Avec deux compères, cet homme au solide bagou et titulaire d'un MBA obtenu à San Francisco avait monté au début des années 1990 sous l'enseigne Trois Pylônes un business de maquettes et de voitures radiocommandées. Un beau jour, il tombe par hasard sur un carton de pistolets à billes qui traînait en haut d'une armoire. "J'ai vite compris qu'acheter une maquette de bagnole ou une réplique de flingue procédait du même fantasme mythomane", raconte-t-il. Dès lors, son entreprise basée à Bondoufle, dans l'Essonne, commence à revendre ces copies fabriquées en Asie aux armureries et aux magasins de modélisme. Ni lui ni les autres petits importateurs de ce marché naissant ne se posent encore la question d'un quelconque droit de propriété intellectuelle sur ces air soft guns.

Paix des braves avec Beretta. Le 30 juillet 1995, Beretta siffle l'arrêt de jeu : le célèbre fabricant d'armes intente un procès à Trois Pylônes pour contrefaçon et fait saisir son stock par les douanes. D'autres se seraient laissé couler. Marsac c décide de contre-attaquer. Il saut dans un avion, se rend au siège américain de Beretta et en repart avec, en poche, son premier contrat de licence. Le voilà seul propriétaire en Europe des droits d'exploitation de la marque pour les répliques d'armes. Suivent Colt, Walther, Smith&Wesson, Sig Sauer, Uzi, Kalashnikov... Au total, plus de vingt licences, devenues mondiales en 1999 lorsque la société (rebaptisée Cybergun) entre en Bourse. Elles furent autant de passeports pour le marché américain, où Cybergun réalise aujourd'hui 60% de son business? Dans son bureau, Jérôme Marsac garde, encadrés comme des diplômes, les contrats signés par les grands marchands d'armes qui lui ont permis de bâtir son petit empire.

Sous le feu des concurrents. Sa stratégie de conquête ne s'arrête pas là. Pour devenir incontournable, le tonton flingueur de Bondoufle a fait encore plus fort en déposant une multitude de noms génériques associés à son métier comme... "air soft gun"! "Au moins 80 termes usuels sont abusivement détenus par Cybergun", estime la Fédération des jeux de rôles grandeur nature. Exaspérés par ce monopole de fait, les nouveaux entrants ne se laissent pas compter. En 2005, le distributeur danois ASG a ainsi obtenu gain de cause auprès de la Cour européennes de justice sur le terme "hop hup" désignant un procédé de fabrication commun à toutes les armes d'air soft.

Les procès n'ont pas l'air d'entamer la sérénité de Jérôme Marsac. Il glisse, préfère évoquer les perspectives de développement en Asie (7% de son CA) grâce au rachat du taïwanais Inokatsu, champion incontesté de la réplique d'armes haut de gamme. Ou mieux ; le nouveau jeu vidéo de guerre qu'il compte développer en partenariat avec Xe, une très réelle société de mercenaires américaine, naguère connue sous le nom de Blackwater et dont les abus ont été dénoncés en Irak. Marsac, l'œil pétillant : "C'est limite, hein?".


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Bref en résumé : Cybergun continue à nous mettre bien profond, et ça va pas changer, il ne sait même pas à quoi ressemble l'airsoft.

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Mais quel en**lé ce mec !! Il a vraiment cultivé tout les sales aspect du stéréotype du grand patron sans aucuns scrupules !
"C'est limite, hein?". Pauvre c%nnard ! Blackwater, les fous de la gâchette qui se prennent pour des cowboys, spécialistes de la "petite bavure" du genre balancer des grenades dans la foule après avoir commencé à abattre sans sommation des "suspects" étant en fait des civils tout ce qu'il y a de plus innocents, voilà une image qu'on adorerait voire associée à notre hobby.

J'paye sa bière au mercos qui le descend ce pauvre type. On verra si c'est aussi drôle pour lui la guerre après ça.